Teksten - Cabaret sauvignon

 Morphée

Dans les bras de Morphée, dans la villle Danoise d’Odense
Une très belle blonde m’a demandé si par hasar je n’étais pas un ange
En tout cas, c’était bien ça que moi j’avais compris
En vérité elle disait simplement: Baisez-moi mon ange!

Dans les bras de Morphée, j’étais en route vers Budapest
Je faisais du stop en Autriche, au environs de Vienne
Il y avait une déesse que s’est arrètée, au volant d’une Citroën
Elle m’a volée mon coeur sans trop de peine

Tomber dans les bras de Morphée, 
La tête remplie de rêves dans un nid sans trop de soucis
Et le matin, je me lève pour le reste de ma vie
Renforcé par des histoires, vraies ou pas vraies, 
Je m’en fous et je sors de mon lit

Dans les bras de Morphée, pas trop loin de Madrid
Je rencontre mon épousse, elle est belle, son père est riche
Mon beau-frère joue au football, et Real, c’est son équipe
Merde, merde, mille taureaux, c’est le Barça mon favorit

Dans les bras de Morphée, je me retrouve au Brésil, 
Sur une île, tout près de Salvador
Une heure de bateau, trois heures le matin, des milliers d’étoiles
Des larmes aux yeux, car une telle beauté m’a jamais couvert mes voiles

Tomber…..

Dans les bras de Morphée, il y avait une vraie exécution
Entre autres un nommé Marc Dutroux, il attend le feu de peleton
Des Flamands, des Wallons, des connus, des moins connus,
Mais tous ils tombent dans les bras d’un Dieu un peu confus,
Dans les bras de Morphée, je vous en prie, dis-moi que j’ai rêvé



Vingt filles

Vingt filles dans ma chambre, expliquez-moi
Vingt filles, quelle ambiance, expliquez-moi
Vingt filles, la tour Eifel étouffe dans sa prison,
Vingt filles, toutes belles, sur vingt fourrures de moutons,
Vingt filles, je vous assure, il ne s’agit pas de faire le con

Vingt-et-une bouteilles de champagnes, expliquez-moi
Vingt-et-un kilos de fraises, expliquez-moi
Elles s’entendent bien, un entourage extrèmement amical
Vingt femmes, pour un seul homme, ça remonte le moral
Vingt filles fois quatre baisers, bien ça fait…quatre-vingts (bisous)

Douze blondes, cinq brunettes et trois un peu roussâtre
Toutes les vingts bien coiffées, et l’âme charitable
Une partie de mon petit coeur me dit de foutre le camp
L’autre partie qui veut rester, grandit tout le temps
Vingt filles, une telle occasion ne se representera plus jamais

Vingt filles dans ma chambre, la porte fermée à clé
Elles s’approchent, tu vois le genre, c’est pas moi qui va décider
Excusez-moi mes petits trésors, c’est où la salle de bains?
Juste deux minutes pour prendre une douche, faire pipi et je reviens
Dans le miroir je vois le diable qui se lave les mains
Oui, dans le miroir je vois le diable qui le lave les mains




Petits bobos

Poitrine bobo, mal au dos,
la vie qu'on vit,
ma femme, mes enfants, la drogue.
Fin de siècle, allez bon, tout le monde déconne.

Je trompe ma vie,
elle n'est pas trop maligne ma vie.
L'esprit malin est toujours là,
le matin, la nuit,
quand je chante, quand j'écris,
dans la bouteille, dans le pipi.

Petits Bobos, petits Bobos,
ce sont tous des petits Bobos.
Petits Bobos, petits Bobos,
ce sont tous des petits Bobos.

Pipi, kaka, si ça va bien, ça va. 
Si ça ne va plus, ça ne va pas.
Le docteur, il dit: pas d'alcools, c'est drôle,
je ne bois que du vin.
Trois bouteilles la journée, c'est pas trop quand même?
De toute façon, c'est finie la fête,
avoir mal à la tête ne sera plus pour avoir trop bu.

Poitrine bobo, douleurs juste au dessous de les épaules.
J'ai des photos; les poumons ressemblent des fumoirs. 
Il ne me reste que des mousses au chocolat fait du vrai
noir de noir.

Refrain

Poitrine bobo, mal au dos,
pas de cadeaux, non, non, ça se fait pas.
Il faut payer pour une vie de nuit, un piano,
une guitare, un micro sur pied, chanter par le nez,
être écrivain, mais à part de tout ça, 
je n'ai peur de rien.

Poitrine bobo, mal au dos, mal à la tête,
mal au Brigitte Bardot, elle était trop belle,
o la la, beaucoup trop belle.
J'ai besoin de ma famille, besoin d'un autre ciel.

Refrain




C'est dingue

Les heures passent avec l’eau de carme
Pour guèrir ce qui va se passer
Je n’ai plus la force de t’emmener jusqu’au bout
C’est dingue, c’est mal, mais c’est bien, je n’en sais rien

Je rentre à cinq heures et demie
Je m’amuse avec tes ennemies
Des câlins pour d’autres belles filles sans fièrté
C’est dingue, c’est mal, mais c’est bien, je n’en sais rien

Mais, qu’est ce que je peux faire 
Pour terminer cette guerre, toi, un goût, 
j’avais jamais goûter
Qui peut le plaire? Tu aimes faire le contraire, toi
Un goût, si compliqué

Je prends le train pour l’autre vie, 
En route vers des petits ennuis,
Qui se cachent derrière cette fleur pendant une nuit
C’est dingue, c’est mal, mais c’est bien, je n’en sais rien

Je conduirais tous tes copains,
À l’heure qu’il faut, dans chaque patelin
Je laisserai la bouteille de vin
Mais ne me donne plus un tel chagrin

Mais, qu’est ce que…..




Emmène-moi

On choisit les mêmes couleurs
On ressent les mêmes petites douleurs
Dans le vide et voix basse:
Emmène-moi, emmène-moi!

Comme c’est beau cette solitude
J’ai horreur de me lever seule:
Emmène-moi, emmène-moi!
Et on laisse passer le temps.

Qu’est-ce-que t’en dis de me dire, au revoir ce soir?
Les larmes aux yeux me disent pourquoi.
Je veux m’enfuir et vivre une nouvelle fois.
Les larmes aux yeux me donnent de l’espoir.

Ton regard à l’air solide.
J’suis plutôt un mec timide.
Qui m’apporte la solution?
Emmène-moi, emmène-moi!
Qui me donne ma liberté?
Emmène-moi, emmène-moi!

Et on laisse passer le temps.

Qu’est-ce-que t’en dis de me dire, au revoir ce soir?
Les larmes aux yeux me disent pourquoi.
Je veux m’enfuir et vivre une nouvelle fois.
Les larmes aux yeux me donnent de l’espoir.





Elle ne restera pas

Aidez-la! Elle s’emmerde ici.
Aidez-la! Elle s’emmerde là.
Un an, quinze ans, depuis qu’il n’est plus là.

Je n’ai pas de solution pour toi.
Tu t’emmerdes où que tu sois
Qui va s’occuper de toi ?
Tu danses toute seule.
Qui va se garer chez toi ?
Je ne trouve même plus de mots pour toi
Tu pleures, toute seule
Tu meurs toute seule

Aidez-la! Elle s’emmerde ici.
Aidez-la! Elle s’emmerde là.
Un an, quinze ans, depuis qu’il n’est plus là.

Qui va récurer jeudi ?
Ou souffrir pendant la nuit ?
Elle restera.
Elle ne restera pas.

Je n’ai pas de solution pour toi.
Tu t’emmerdes où que tu sois
Qui va s’occuper de toi ?
Elle restera.
Elle ne restera pas.




Kanashi

Dans un coupé-lit, le bon Dieu m’ a envoyé une demoiselle
D’un coup d’oeuil elle m’a démoli ma façade artificielle
La fenêtre ouverte et dans les trente degrés Celsius
Elle entre ses bagages, vous permettez mademoiselle ?

Son nom, je ne l’oublierai jamais était extra-européen
Kanashi, elle m’a expliqué : une femme qui se baigne
Enchanté Kanashi, moi je m’appèle Remi-André
Comme mon père et mon parrain
Je suis Belge, né à Bruxelles, le destin de notre train

Kanashi, ce nom je ne l’oublierai jamais, jamais de ma vie
Kanashi, non elle restera dans mon cœur pour le reste,
Le reste de ma vie

Kanashi, elle m’a montrés des photos privées de chez-elle
Le seul homme dans sa vie avait passé la cinquantaine :
Son père, qui l’avait payé comme cadeau d’anniversaire
Un tour d’Europe en quatre semaines
Malheureusement c’était la fin de son voyage,
Elle rentrait de Bruxelles
Demain matin, un avion l’emmènerait aux Seychelles

Kanashi, m’a raconté de tous ses rêves
Elle voulait bien vivre ici, car l’Europe lui plaisait vraiment
Amoureuse de Paris, elle y avait fait des bons amis
Et nous, on pourrait se revoir, qui sait peut-être ?
Nous, on pourrait se revoir, qui sait, dans notre coupé-lit

Kanashi…….rentre dans ma vie




Sainte-poudre-de-Bruxelles

Montre-moi ta merchandise
Ouvre un peu ta belle valise
Ecoute, même les grenouilles
Diront que ça sent la poudre à lessiver
Ecoute, à prix d’ami,
Je crois bien qu’on pourrait s’arranger

Sainte-poudre-de Bruxelles
Le roi des fosses nasales
Il a tout le temps besoin d’brûle-gueule
En attendant le coup fatale

Ecoute, laisse-moi goûter
J’ai des petits enfants
Je m’y connais bien à la farine lactée
Allez je t’écoute, fais-moi un prix
Je crois bien pour la moitié
On pourrait s’arranger

Bien que vos narines soient renommées
Et encensées comme les plus belles
Ben, je ne veux pas discuter
C’est une mixture pour la poubelle
Sainte-poudre-de-Bruxelles

Montre-moi, la marchandise
Ouvre un peu, ta belle valise

Montre-moi, montre-moi !




Vis-à-vis de moi

Vis-à-vis de moi, elle lance sa liberté
Vis-à-vis de moi, elle bois sans arrêt
Vis-à-vis de moi, elle parle d’un voyage autour du monde
Vis-à-vis de moi, et elle veut voyager seule

Vis-à-vis de moi, elle me montre sa carte Visa
Vis-à-vis de moi, elle vient me dire au revoir
Vis-à-vis de moi, elle: la force, moi: le fada
Qui ne voit pas que je l’ennui depuis toujours

Oh c’était une histoire si belle
Rien d’inventé, c’est une histoire de vraie
Une histoire d’amour

Tu sais, dans le temps,
elle travaillait au ministère de finances
et moi, je n’avais pas de boulot ;
j’allais la chercher tous les jours, sans vacances,
cinq heure pile, j’étais là, au bureau
Quatorze ans de ma vie, j’ai cuisiné pour ma belle
Quatorze ans de repas plein d’amour
Des milliers de nuits, des centaines sans dormir
La pleine lune, trop de souvenirs.

Oh c’était une histoire si belle
Rien d’inventé, c’est une histoire de vraie
Une histoire d’amour




Petit lapin

Je t’apporterai des petites carottes, tous les matins,
Le café, il sera servi
On ira au cinéma, tous les dimanches,
Je boulotterai toute ma vie,
Sans faire du bruit, même le samedi

Allez viens, viens mon petit lapin
Viens dans mon jardin, et chante moi ta mélodie
Parce que j’aime bien, comme tu l’évoques,
Sans faire une seule fausse note
Je ne veux pas que tu m’oublies

Je construirai une grande maison, avec un bain
Pour laver tes petits lapins
Je raconterai des belles histoires, comme l’autre nuit
Mais un bon jour tu me quitteras, enfin,
une dernière fois, juste après le repas

Allez viens, viens mon petit lapin
Viens dans mon jardin, et chante moi ta mélodie
Parce que j’aime bien, comme tu l’évoques,
Sans faire une seule fausse note
Je ne veux pas que tu m’oublies

Allez reviens,
mon tout petit lapin
dans mon petit jardin
Allez tout de suite




Je t’aime

J’ai à boire, et en plus, assez à manger
Chaque semaine au moins sept jours de congé
Il’n’ya pas grand-chose que je voudrais changer
Ma femme, elle est bien dans sa peau,
Et mes enfants sont nés sous une bonne étoile

Oui maman, mais oui ça va, il ne faut pas t’inquiéter
Des emmerdes, bèn, il n’y en a pas, on en est immunisés
Allez dors bien maman, je t’aime

C’est la fête aujourd’hui et depuis des anneés
Let putes de l’ Etat ne pourront jamais nous troubler
Même si ce n’est pas le même Dieu qui habite
Dans les chambres de nos coeurs,
Ce n’est pas son nom, ni son titre, mais son âme
Qui nous apporte le bonheur




Carabistouilles

Encore une soirée, longue comme l’éternité
Il ne faut pas payer pour y participer
Entre! Entre!

Jacques, il joue de la guitare,
Et Dieu, Dieu fait la cuisine
Je ne vois Mozart?
Ah bon, il est là, avec sa copine
Entre! Entre!

Je vois de morts soulagés
Ecoutez-les raconter!
Ils racontent des carabistouilles.
Il ne faut pas me réveiller
Je les écoute discuter
Ils racontent des carabistouilles

Elle danse avec son voisin,
Déjà son meilleur copain
Ils ont l’air de s’amuser
Ecoutez-les raconter
Ils racontent des carabistouilles

Les gros, les noirs, les chiens
Les femmes, les Indièns,
Les gosses, les vieux, les fleures,
Les Juifs, les Palestins,
Tous ils s’entendent bien
Entre! Entre! Entre! Entre!

Je vois des morts soulagés
Ecoutez-les raconter
Ils racontent des carabistouilles
Il ne faut pas me réveiller
Je les écoute discuter
Ils racontent des carabistouilles…Elle danse






 











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