oui je t’aime
je t’consume, je t’câline, je t’invente, je t’embellis,
je t’bombarde, je t’papote, je t’effleure, je t’introduis
je t’attaque, je t’chagrine, je t’émotionne, je t’applaudis
je t’maitrise, je t’mitraille, je t’inquiète, je t’bouleverse
je t’accepte, je t’énerve, je t’amuse, je t’comprends,
je t’soutiens, je t’adore, je te crois, je te sens
je te casse, je t’exalte, je t’escorte, je t’oublie
je te déshabille, je t’sauve et je t’aime, oui je t’aime
je t’rejoins, je t’paralyse, je t’allume, je t’fatigue,
je te suis, je t’maquille, je t’nouris, je te drogue,
je te coiffe, je t’blesse, je t’habitue, je te crains
je t’assombris, je t’effraye, je te traduis, je t’égale,
et je te trompe, je t’libère, je t’soulage, je t soûle,
je t’découvre, je t‘insulte, je te brûle, je t’inhale,
je ’t surprends, je t’soulève, je t’accueille, je te flanque
je te détends, je t’affaiblis, je t’encense, je t’expose,
je t’encercle, je t’écoute…je t’ écoute…oui je t’aime
si je voulais bien
je pourrais t’amener dans mon coeur, faire un tour de deux, trois heures
te montrer mes plus belles fleurs, si je voulais bien
je pourrais te chanter une ballade, sur une petite place ou dans le stade
de sainte-marie-pleine-de-limonade, si je voulais bien
je pourrais écrire un supertube, aller nager dans le danube
et après mettre une pâte de jujube, si je voulais bien
seulement si je voulais bien
seulement si je voulais bien
si je voulais bien, si je voulais bien, si je voulais bien
je pourrais être silencieux, je pourrais être outrageux
ou quelque chose au milieu, si je voulais bien
je pourrais être le marteau, le clou, un faux intello, un faux fou
dans une prison sous les verrous, si je voulais bien
je pourrais m’enchainer à la télé, pleurnicher comme un bébé
où est la télécommande? j’arrive pas à la retrouver, si je voulais bien
je pourrais te donner des ‘mon chéries’, et dire “voilà des mon chéries,
de ton chérie, pour toi chérie”, si je voulais bien
je pourrais suivre mon instinct animal
plus loin où je perderais mes pédales
au delà de la femme fatale, si je voulais bien
admirer ta classe à l’état pur
il y a des choses beaucoup plus dures
mais je pourrais aussi montrer tes caricatures, si je voulais bien
tu te sens pas chez toi
il faut pas trop réfléchir quand la lumière chaude
t’invite à revenir
l’eau de vie jusqu’au nez, pauvre menteur
l’eau de vie jusqu’au nez
ta couronne d’épines, tu la garderas
sur la tête aussi longtemps que toi,
tu te sens pas chez toi
quand il y a trop de lundis
et très peu de dimanches
et ton soleil a toujours sommeil
faut jamais oublier que t’a laissé tomber
des belles fleurs à l’aller
du soir au matin, surréaliste et certain
toujours envie, toujours faim
condamner ne compte pas, pauvre résultat
la danse des marteaux vers le nirvana
le paradis de papa
un argentin, prisonnier de guerre
m’a vendu sept pierres de colombie
même sur la plage je les porte à travers
ma pulsation, à bout de souffle du brésil
soleil tropical dans ma figure pâle, je vois les “locales”
qui se baladent avec leurs oiseaux encagés
retournant un soir, tout à fait dans le noir
l’équateur à portée de ma voix
je chante pour, et je bois à la santé des amis
qui brillent au dessus de moi
c’est ça, le paradis de papa;
attraper une chansonette,
maman dort dans le hamac
c’est ça, le paradis de papa;
je chante comme je parle
les mots, les notes, les mélodies sont là
ici pas de broadway,
et pas de champs-élysées
il n’y a qu’une voie pour s’en sortir
une seule voie pour se laisser aller
plein, plein, plein de gens nu-pieds
plein de chevaux qui vivent en liberté
le matin on boit du coco
le soir on boit du cachacha pour faire dodo
c’est ça, le paradis de papa;
attraper une chansonette, maman dort dans le hamac
c’est ça, le paradis de papa;
je chante comme je parle
les mots, les notes, les mélodies sont là pour moi
coucou
quand il me dit, “ un dernier coup”
quand elle me crie, “viens mon filou”
je ferme le jour, j’ouvre la nuit
goûte le matin, réveil à midi
elle couvre mon dos, je couvre son lit
sans son bonnet, elle est si jolie
on met la dentelle, on rentre à paris
on boit les cafés, j’écoute ses copines
elle me bouscule, quand je me brûle
elle me dit “coucou mon petit voyou”
papa rit jaune, coco est fou
on chasse les lapins, on lance des cailloux
chaque vendredi, la ratatouille
georges brassens, les rendez-vous
un petit pied, un petit pas, un petit hopla
un petit coup sur ma joue, des tartelettes partout
quand elle rit, je souris aussi
quand elle me hait, je l’aime quand même
au bord des lèvres, au bord du nez
du lait, de la bière, moustache de beauté
la bombe crève, l’orage éclate
l’amour à la guerre, l’homme à cinq pattes
drôle de visages qui mordent et qui rient
toute une fanfare qui touttoutte tatati
pas de mise en scène, pas de mise en plis
le train qui traîne, le train-train de vie
dis-moi ma soeur
dis-moi ma soeur, dis-moi ma soeur, dis-moi ma soeur, dis-moi !
dis-moi ma soeur, dis-moi ma soeur, dis-moi ma soeur, dis-moi pourquoi
dis-moi ma soeur, dis-moi pourquoi
il n’y a pas de folie sur ton étoile?
dis-moi ma soeur, pour quelle raison
il n’y a pas de fleurs sur tes jupons?
un printemps plein d’ombres, plein de mouchoirs
un printemps un peu sombre, éternellement témoin
un printemps dans le vide, dans le froid, dans le coin
un printemps sans guide, éternellement témoin
dis-moi ma soeur, t’a pas le désir de parier
sur tes envies qui t’reste à goûter
pour l’hiver, commence ta vie à l’envers
écoute ton coeur, écoute le mien!
dis-moi ma soeur….qu’est-ce que t’entends?
un coeur vif battant l’ombre, un coeur qui se bat
un coeur vif battant l’ombre d’un inutile combat
un battement plein de manque, point d’amour tant besoin
un printemps sans soleil, avec tellement peu d’encouragements
dis-moi ma soeur…. qu’un jour tu seras contente
la dernière danse
chaque seconde, chaque matin,
j’ouvre les yeux, je me souviens de rien
des feuilles mortes par milliers
un petit mensonge, un verre de vin,
je me casse la gueule, je n’en sais rien
des étincelles effacées
tu quittes cette dernière danse, car tu vis dans l’autre sens
tu retrouves ta liberté, tu fuis sans un baiser
tu me manques à chaque minute, je vis sans aucun but
mon âme assassinée, ta voix éparpillée
entre tes doigts, entre tes mains
entre les rues, je m’en souviens
ta voix, ton rire, ton sourire
entre le bleu, entre le noir,
entre les yeux, jamais trop tard
des papillons éclairés
bras d’anges
tu trottes, tu barbotes, tu glisses, tu tombes, mais t’as peur
de rien, de nulle part le vent en poupe, le vent contraire
t’embrasses un ami, tu lui dis quoi d’une façon facile
mais tu pleurs plein de mots
qui n’ouvriront pas leur emballage cadeau
confrontation, conversation, confiance, con oui ou non.
tes tunnels sombres, les feux rouges,
julie plus là, l’écran qui bouge,
la confusion, le stress en vrac,
l’adultère, la contre-attaque
je vous passe mon coeur qui fond
mon sens du beau et du bon
une douce paire de bras d’anges
satan, n’ t’en vas pas
satan, viens, on va prier
notre dieu mutuel
que la mauvaise herbe pousse bien au ciel
lait lait lait
au volant de l’innocence, parcours tourmenté
elle aborde la descente, moi la montée
quel temps fait-il? même en temps de guerre
elle ne voit pas de frontière, elle sort l’huile
je lui donne la bouteille
je lui donne la bouteille
je lui donne la bouteille
de lait lait lait
elle s’installe dans ma peau, sans rendez-vous,
elle s’installe dans ma peau et elle me pompe partout
elle connait le code secret de mes cartes en jeu
elle est gérante de mes fuites et de mes ritepetites
je lui donne la bouteille …
elle me rend si vif
elle me rend shérif
dans un salon de tir
ma madonna ….
ma madonna de bouteille de lait lait lait
prends-moi
la nuit était longue
et pleine de fantômes
les oiseaux ne chantaient plus
et le café était froid
le monde entier dans le sang
de mes poèmes troublants
je voulais m’accrocher
mais il n’y avait personne dans mon coin
prends-moi dans tes bras, prends-moi
je tiens le coup, suffocant
tout cassé pour la vie
l’ardoise ineffaçable
et le coeur sauvage qui crie
que l’ argent ne vaut rien
quand chaque seconde tue
les remèdes et l’espoir
pour un bon coin et une belle vue
prends-moi dans tes bras, prends-moi
merci saint nicolas
saint nicolas va m’apporter
une voiture téléguidée
avec des phares bien allumés
il va la poser sur la cheminée
je verserai un verre de cognac
comme chaque année sous l’almanach
quelques légumes sous le dressoir
pour saint nicodème, un gros cigare!
sans faire de bruit, il entrera
pendant la nuit, comme dit papa
par les cheminées, dans tout le pays
c’est mon copain, ce saint nicolas
le lendemain, je trouverai
ma nouvelle bagnole illuminée
je suis guéri, je n’ai plus de peine
merci mon vieux, à l’année prochaine
bonjour bonsoir
bonjour bonsoir, bonjour bonsoir, bonjour bonsoir, c’est moi
bonjour bonsoir, bonjour bonsoir, bèn moi ça va, et toi?
ça va, ça va, ça va, c’est bon, ça boume, ça colle,
ça roule, ça va, ça baigne, ça gaze…
pas de vent debout, pas d’échecs partout, pas d’merde,
pas de dégoûts, pas de peines, ni piques, ni pannes..
où que tu ailles, où que tu sois
c’est dans la tête, il n’y a pas de meilleur endroit
t’es un don quichote avec un don qui menotte,
ta voix, tes mains, tes mots, tes notes sont bleus
tes pas dans le combat sont des pas de brahma,
ta folie est en péril, il faut brûler le couvre-feu
soit pêcheur qui reste sur place
soit chasseur tout terrain qui va à la chasse
….dis-moi pourquoi, il y a des jours qu’ça va
et des jours que ça ne va pas
la clef de tes champs
c’est pas la fin des chagrins
mais elle ne sait pas me dire si tout va bien
les mots qu’il faut ne viennent pas toujours
quand on en a besoin
dans son regard ses yeux vont loin
notre amour n’a pas dit non
il parle pas, il a ses raisons
comme la nuit, comme le silence
comme au printemps de l’enfance
il est en train de faire ses dents
passe-moi la clef de tes champs
passe-moi, passe-moi la clef de tes champs
des frites à la gare ou des durums
ce n’est bon qu’en cas d’exception
vaut mieux éplucher les patates à la maison
à table, sur la terasse, les pelures dans le seau
et tu parles, et elle parle du lac dans le ciel,
et tu parles et elle parle du mouton au miel,
et tu parles et elle parle du grand feu éternel
et de la vie en dehors du temps
passe-moi la clef de tes champs
mes yeux fermés
je suis tout seul ici, en caleçon et camisole
guitare sur les genoux, minicafard qui colle
je suis tout seul ici, toi dans ma tête,
toi, mon amour
je n’ t’ai pas encore écrit, ni envoyé des fleurs
quelques messages oui, ça oui
un vrai cadeau, pas trop souvent, pourtant tu le mérites
cette ballade elle est pour toi
avant que tu n’hésites
que c’est moi ton mari,
que c’est moi ton beau mec
que c’est moi ton grand-prix
que c’est moi ton blanc-bec
et c’est toi mon joujou,
c’est toi ma fleurette
toi ma victoire dans mes guerres d’amourettes
il n’y a rien de plus près
que ton image mes yeux fermés
je suis tout seul ici, pieds nus sur la descente de lit
ma guitare elle joue pour toi et moi je suis
content qu’on n’soit pas mort après ma débandade
tu me libères de tous mes torts sans sanglades
ma femme joujou,
ma femme fleurette,
ma femme maman,
ma femme complète
je voudrais me réveiller dans tes bras ce matin
on se bécoterait jusqu’au lendemain
alors zut, pas de lutte
zut, pas de pleurs
zut, pas de plaintes
à la bonheur
il n’y a rien de plus près, que ton image mes yeux fermés
parbleu
parbleu, parbleu, parbleu, parbleu, parbleu,
parbleu, parbleu, comme le ciel est bleu
ma simple maisonnette sur la plage est pleine de bons dieux
ils vivent en moi, dieu comme le ciel est bleu
le paradis est partout pareil
par amour on y partage le soleil
des milliers de parfums, l’eau, le beurre, le blé,
le paradis c’est fait pour partager
le matin on dit bonjour, le soir bonsoir
on travaille entre copains, on fait la foire
la solitude n’existe pas, il n’y a que des moments seuls
sur la terre, ma nature et moi
vivre trop vite et vivre aveugle
fondent les glaçons et bouffent la jungle
on pourrait vivre nos vies comme des esprits armés de lumière
comme des esprits armés de lumière
mais non, mais non, mais non, mais non, mais non
il y a des grands mouvements à l’horizon
il y a le vent qui souffle que c’est fini la blague
la terre a faim, elle va nous prendre vague par vague
parbleu, parbleu, parbleu, parbleu, parbleu,
parbleu, parbleu, comme le ciel est bleu
ma simple maisonnette sur la plage est pleine de bons dieux
ils vivent en moi, dieu comme le ciel est bleu